À l’heure de la transition énergétique, la maison bioclimatique apparaît comme une solution vertueuse. En effet, après des décennies de gaspillage de ressources non renouvelables, l’Homme se voit contraint de réfléchir à des solutions plus pérennes et moins gourmandes en énergie. Un retour à des valeurs plus écologiques se concrétise dans plusieurs domaines, dont celui de l’architecture et de la construction. Dès sa conception, le bâtiment bioclimatique est destiné à être économe en énergie. Le choix de matériaux adéquats associé à une implantation savamment étudiée permet d’obtenir une construction respectueuse de l’environnement et peu énergivore. Mais concrètement, comment cela se traduit-il ? Qu’est-ce que la définition d’une maison « bioclimatique » ? De quels matériaux parle-t-on ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’une maison bioclimatique ? Et quel en est le coût ? La réponse à toutes ces questions dans notre article.
Qu’est-ce qu’est une maison bioclimatique ? La définition !
La définition d’une maison bioclimatique est une maison dont les besoins en énergie pour l’éclairage, le chauffage et le refroidissement sont optimisés dès la conception. Son orientation tient compte du climat, l’isolation thermique est très performante, et elle utilise des énergies renouvelables pour fonctionner, telles que la récupération des eaux pluviales, le solaire, la géothermie ou le puits canadien. La conception bioclimatique connaît un véritable essor. Malgré un surcoût à la construction, la maison bioclimatique se révèle très économique en énergie et utilise des énergies renouvelables.
Quels sont les trois grands principes d’une maison bioclimatique ?
Selon sa définition, une maison bioclimatique respecte trois principes de base : capter la chaleur, la stocker et la restituer. C’est la combinaison de ces trois principes qui définit une construction bioclimatique.
Capter la chaleur
Capter et aussi réguler la chaleur permet de bénéficier le plus possible de l’ensoleillement naturel.
Stocker la chaleur
Ce sont les matériaux utilisés qui rendent cela possible. Les matériaux à forte inertie thermique sont privilégiés.
Restituer la chaleur
La chaleur emmagasinée par les matériaux qui constituent la maison est restituée lentement lors des baisses de température, permettant de réduire les écarts thermiques pour un meilleur confort. L’hiver, ce phénomène permet de retarder l’utilisation d’un mode de chauffage.
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Les caractéristiques principales d’une maison bioclimatique
Une maison bioclimatique n’est donc pas une simple maison. Tout y est savamment étudié pour parvenir à une optimisation efficace de la consommation énergétique, que ce soit l’orientation, le choix des matériaux ou même la disposition des ouvertures.
L’orientation
Une maison bioclimatique est implantée face au sud pour capter au maximum les rayons du soleil en hiver. Il est donc judicieux de prévoir un maximum de surface vitrée sur ce côté de la maison. À l’inverse, on diminue la taille des ouvertures sur le mur nord. Ce principe n’est pas nouveau. En vous promenant dans les campagnes, prenez le temps d’observer les vieilles étables en pierre et les granges perdues au milieu des prés. Vous constaterez que les anciens appliquaient déjà ce principe, pour protéger le bétail du froid. Sur le mur nord de la maison bioclimatique, on installe en principe les pièces les moins chauffées, comme la buanderie, le cellier ou le garage.
Le choix des matériaux
Pour la construction d’une maison bioclimatique, le choix des matériaux est primordial. On utilise en effet des matériaux à forte inertie thermique. Pourquoi ? On capte la chaleur du soleil grâce au vitrage judicieusement disposé. Les matériaux à forte inertie captent cette chaleur et la stockent, ce qui régule la température ambiante. La nuit, le phénomène inverse se produit et les matériaux restituent la chaleur accumulée dans la journée. Les écarts de températures sont amoindris pour un meilleur confort et une meilleure gestion du chauffage ou du système de refroidissement.
Les ouvertures
Pour éviter un maximum de perte énergétique, choisir des fenêtres double ou même triple vitrage, surtout dans les régions froides. Pour accentuer les économies d’énergie, certaines des nombreuses fenêtres côté sud peuvent être fixes. Enfin, l’étanchéité à l’air doit être optimale. Les fuites d’air sont courantes à ce niveau et elles sont à l’origine d’énormes dépenses inutiles de chauffage.
Quels matériaux pour la maison bioclimatique ?
La construction est un secteur polluant, à l’origine d’importantes émissions de dioxyde de carbone. Les matériaux utilisés pour la construction d’une maison bioclimatique sont des matériaux naturels, même si elle n’est pas en bois. Souvent fabriqués localement, respectueux de l’environnement, ils présentent aussi bien d’autres avantages.
Pour la construction, on utilise des matériaux à forte inertie. Les parois emmagasinent la chaleur et la restituent. On joue également avec le clair et le sombre, sachant qu’un mur clair renvoie la lumière sans se réchauffer et qu’une paroi foncée absorbe et diffuse mieux la chaleur.
Pour l’isolation on utilise principalement de la laine, de la paille, de la ouate de cellulose ou de la laine de bois. Le bambou et le liège remplacent avantageusement le plancher en bois massif. Ils repoussent rapidement et évitent l’utilisation de bois massifs.
Pour l’enduit on utilise des matériaux naturels comme la chaux ou la terre. Ils ont l’avantage de rendre les murs perspirants, c’est-à-dire que ces matériaux vont gérer le taux d’humidité de la maison. En pratique, quand l’air intérieur est trop chargé en humidité, les murs vont l’absorber et l’air est assaini par la même occasion.
Profiter du climat lorsqu’il est clément et s’en prémunir le reste du temps peut paraître un raisonnement simpliste, mais les solutions les plus simples ne sont-elles pas souvent les meilleures ? Si l’on y réfléchit, l’architecture bioclimatique reprend la plupart du temps des bases issues du bon sens et de l’expérience de nos aînés, qui avaient été sacrifiées sur l’autel du design et de la modernité. Les contingences environnementales et énergétiques de plus en plus pressantes sont à l’origine de remises en question et de prise de conscience. La définition d’une maison bioclimatique représente donc un retour aux fondamentaux et à une harmonisation de l’habitat avec l’environnement.
