L’isolation représente l’un des points clés d’un logement. Elle conditionne votre confort et votre consommation énergétique. Il ne faut donc pas négliger son importance. Mais entre l’isolation intérieure ou extérieure, entre coût de mise en œuvre et efficacité, entre gros travaux et simplicité d’installation, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver et choisir le bon matériau pour l’isolation de votre habitation peut vite devenir un casse-tête. Pour vous aider dans votre choix, retrouvez notre comparatif des isolants thermiques les plus efficaces, ainsi que les avantages et les inconvénients de chacun.
Qu’est-ce qui définit un bon isolant ?
Tous les isolants ont la même fonction : protéger votre habitation des rigueurs hivernales ou des fortes hausses de températures estivales. L’objectif est alors de maintenir un niveau de confort thermique constant en toute saison et d’éviter l’escalade de votre facture d’énergie.
La performance thermique
Mais pour connaître le niveau d’efficacité d’un isolant et pour pouvoir comparer les différents matériaux, il est indispensable de connaître certaines informations. Il existe donc 3 indicateurs de performance qui permettent d’évaluer l’efficacité thermique d’un isolant. Il s’agit de :
- La résistance thermique (R). Plus R est élevé, plus le matériau est isolant ;
- La conductivité thermique λ. Plus λ est bas, plus le matériau est isolant. Le coefficient lambda (λ), est exprimé en W/m.K, Watt par mètre Kelvin ;
- La transmission thermique de l’isolant (U). Plus U est faible, plus le matériau est isolant. Le coefficient U est exprimé en W/m².K, Watt par mètre² Kelvin.
À lire : Comment suivre sa production photovoltaïque ?
Les principales caractéristiques
Outre les indicateurs de performance définis en laboratoire, d’autres critères peuvent vous aider à déterminer quel est le meilleur isolant pour votre habitation. Pour faire votre choix, vous devez donc prendre en considération les trois critères suivants :
- L’épaisseur de l’isolant : gardez à l’esprit que plus cet isolant est épais, plus sa mise en œuvre grignotera votre surface habitable. Il s’agit donc de trouver le juste équilibre entre épaisseur et efficacité :
- La respirabilité de l’isolant : un isolant trop étanche et qui manque de respirabilité peut provoquer de la condensation. Le choix d’un matériau biosourcé, plus respirant, peut donc s’avérer judicieux, surtout dans les anciennes demeures ;
- Le conditionnement de l’isolant : en fonction de la configuration des lieux et selon l’endroit où il sera placé, l’isolant peut être proposé en rouleaux, en panneaux ou en vrac. Outre son aspect pratique, ce conditionnement exercera également à terme une influence sur l’efficacité de l’isolation.
À retenir
- R (la résistance thermique) doit être le plus élevé possible ;
- λ (la conductivité thermique) doit être le plus bas possible ;
- U (la transmission thermique) doit être le plus bas possible.
Tableau comparatif des principaux isolants thermiques
Les matériaux utilisés pour l’isolation thermique sont nombreux et le choix est donc vaste. Chacun possède ses spécificités et le choix de l’un ou de l’autre dépend également de l’utilisation qui leur est réservée. Ainsi, les isolants en panneaux sont plutôt destinés à habiller des murs en parpaings ou en placo, tandis qu’un isolant en vrac sera davantage utilisé en flocage dans des combles. Notre tableau comparatif des principaux isolants thermiques vous permet d’orienter votre choix et de sélectionner plus facilement les matériaux les mieux adaptés à vos besoins.
Type de matériau isolant | Épaisseur nécessaire pour atteindre R = 3,7 | Épaisseur nécessaire pour atteindre R = 5 | Conductivité thermique (en W/m.) |
Les isolants synthétiques | |||
Le polyuréthane +Matériau très résistant +Bonne résistance à l’humidité -Emanations toxiques en cas d’incendie -Faible longévité | 8 cm | 11 cm | 0.022 à 0,028 |
Le polystyrène +Très résistant +Très léger -Faible isolation acoustique -Emanations toxiques en cas d’incendie | 12 cm | 16 cm | 0.027 à 0,040 |
Les isolants minéraux | |||
La laine de verre +Bon marché +Facile à poser +Légère -Craint l’eau -Sujette au tassement -Faible confort l’été | 12 cm | 16 cm | 0.032 à 0,046 |
La laine de roche +Bon marché +Facile à poser +Matériau léger -Craint l’eau -Sujette au tassement | 12,5 cm | 16 cm | 0.033 à 0,044 |
La perlite exfoliée +Bon isolant phonique +Insensible aux rongeurs +Ininflammable -Prix élevé | 20 cm | 26 cm | 0.050 à 0,060 |
Les isolants naturels | |||
La laine de mouton +Bonne résistance à l’humidité +Longévité élevée -Doit être ignifugée -Doit être traitée contre les rongeurs Inefficace en été -Difficile à mettre en place | 14 cm | 19 cm | 0.035 à 0,045 |
La fibre de bois +Bonne longévité +Efficace en été -Doit être ignifugée -Doit être traitée contre les rongeurs -Sensible à l’humidité -Contient du polyuréthane pour lier les fibres entre elles | 14 cm | 18 cm | 0.036 à 0,046 |
La laine de chanvre +Isolation phonique +Naturellement ininflammable +Insensible aux rongeurs +Insensible à l’humidité -Difficile à poser | 15 cm | 20 cm | 0.039 à 0,060 |
Les panneaux de liège +Naturellement imputrescible +Très bon isolant phonique -Faible production | 15 cm | 20 cm | 0.037 à 0,041 |
La ouate de cellulose +Peu onéreuse +Ininflammable +Traitée contre certains nuisible -Présence d’additif ignifugeurs -Tassement | 15 cm | 20 cm | 0.038 à 0,042 |
D’autres isolants sont moins utilisés parce qu’ils sont moins connus. Pourtant, ils présentent également certains avantages. C’est le cas notamment de :
- La laine de coco ne craint pas l’humidité et fait preuve de bonnes performances d’isolation phonique. Elle est proposée en rouleaux souples ou en panneaux rigides. La laine de coco se trouve également en panneaux multicouches, associée à du liège ;
- La laine de lin est distribuée en panneaux ou en vrac. Elle présente une bonne longévité et de très bonnes qualités d’isolation phonique. Son principal inconvénient est son prix élevé.
À l’heure actuelle, les isolants les plus minces restent les isolants synthétiques, et la palme revient au polyuréthane. Ce matériau possède en effet la plus faible conductivité thermique. Ainsi, 8 cm de polyuréthane suffisent pour obtenir une résistance thermique de 3,7 m². K/W. Mais heureusement, les matériaux biosourcés sont de moins en moins coûteux et leurs performances ne font que s’accroître. Les solutions peu impactantes pour l’environnement se multiplient et permettent ainsi de délaisser progressivement les matériaux isolants issus de la pétrochimie.