Depuis 1993 pour l’essence et 1997 pour le diésel, tous les véhicules doivent être équipés d’un pot catalytique. Cet élément a pour fonction de limiter la pollution en transformant les émissions toxiques en eau, en azote et en CO2, moins nocifs l’environnement et la santé. Le catalyseur est une pièce très coûteuse car elle renferme une structure en nid d’abeille, le monolithe, constitué en partie de métaux précieux. Le recyclage des catalyseurs permet de récupérer ces métaux pour les réutiliser, dans une démarche écologique et économique. Découvrez dans cet article comment recycler votre catalyseur et en tirer un bon prix.
Pourquoi recycler mon catalyseur ?
En tant que particulier, vous ne connaissez peut-être pas la filière de recyclage de votre pot catalytique. Cependant, il vous appartient tout de même de vous en débarrasser proprement au moment de le remplacer.
Une démarche écologique
Vous pouvez toujours déposer votre pot catalytique en déchetterie. Votre geste sera écologique, mais pas économique puisque vous n’en tirerez aucun subside. Les catalyseurs collectés en déchetterie seront bel et bien traités et valorisés, mais vous n’en verrez pas la couleur. Le monolithe est broyé puis chauffé à très haute température pour récupérer les métaux précieux qu’il contient. Ils serviront ensuite à la fabrication de nouveaux catalyseurs, dans une démarche circulaire.
Une démarche économique
Pourtant, un véritable marché s’est développé autour du recyclage des catalyseurs, et nombreuses sont les entreprises spécialisées disposées à racheter votre pièce pour un bon prix. Sur internet, certains professionnels vous indiquent la valeur de rachat de votre catalyseur selon la marque et le modèle de votre véhicule. Vous pourriez être agréablement surpris, car certains catalyseurs abimés peuvent être repris plus de 500 € !
Pourquoi les vols de catalyseurs se multiplient ?
Cette valeur de reprise est liée au fait que les métaux contenus dans le monolithe des pots catalytiques sont rares et précieux. Un catalyseur, ou plutôt le monolithe qui en fait partie contient notamment du rhodium, du palladium, du platine ou encore de l’alumine. Certains de ces métaux sont plus rares et plus chers que l’or. Ils sont donc très convoités, ce qui en fait évidemment un butin de choix pour de nombreux escrocs. Il n’en fallait pas davantage pour que le vol de pots catalytiques s’amplifie. Les criminels agissent en bandes organisées et des filières parallèles se développent principalement en Europe et aux USA. Les véhicules utilitaires sont les plus touchés par ce fléau, car il est plus facile de se glisser dessous et la pièce est plus accessible. Quelques minutes suffisent à un voleur entraîné pour extraire le catalyseur d’un véhicule. Pour endiguer ce phénomène, la loi de finances de juillet 2011, dans son article L112-6, interdit toute transaction en espèces concernant les métaux ferreux et non ferreux, même pour la vente au détail et quel qu’en soit le montant.
Pourquoi des métaux précieux dans les catalyseurs ?
Ces métaux précieux sont particulièrement résistants à l’oxydation, à l’acide et à la corrosion. De plus, ils filtrent efficacement les particules fines des gaz d’échappement. C’est pour ces multiples raisons qu’ils sont utilisés par l’industrie automobile. Le palladium provient de Russie, d’Afrique du Sud et du Canada. Le rhodium et le platine proviennent essentiellement d’Afrique du Sud. Le marché est tendu car les besoins s’accroissent, entraînant une surexploitation des mines. Le recyclage des pots catalytiques permet donc de diminuer sensiblement cette pression.
Pour recycler votre catalyseur abîmé, le mieux est donc de vous adresser à une entreprise spécialisée dans la reprise et le retraitement des pots catalytiques. Et si vous devez déposer un véhicule à la casse, prenez soin de récupérer le catalyseur avant !
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